Les impressionnistes en 1886

Les impressionnistes en 1886

Un texte essentiel de Félix Fénéon édité par "L’Esprit du temps"

En 1886 a lieu à Paris la huitième et dernière exposition des Impressionnistes.

Un jeune critique d’art, Félix Fénéon, se passionne pour ce moment pictural. Il écrit un court texte sur cette exposition dans la revue "La Vogue" qu’il co-dirige. Un texte considéré comme le manifeste du néo-impressionnisme.

Parmi les dix-sept exposants, des noms restés célèbres, Camille Pissaro, Degas, Gauguin, Berthe Morisot, Mary Cassatt, et d’autres plus ou moins oubliés, comme Tillot et Vignon.

A noter de grands absents : Monet, Renoir, Cézanne, Sisley, Caillebote qui ne souhaitent pas apparaitre aux côtés de Gauguin, Seurat et Signac.

Ces deux derniers, avec Lucien Pissaro - le fils de Camille- représentent le pointillisme. C’est précisément pour ce nouveau courant-qu’il nomme "néo-impressionnisme" - que Félix Fénéon s’enthousiasme. Il fait une description minutieuse de certains de leurs tableaux, expliquant en quoi ils innovent par rapport aux "anciens"impressionnistes. C’est le cas notamment du tableau de Georges Seurat, "La Grande Jatte"qu’il admire.

Juste après cette exposition a lieu une "exposition internationale" ; Fénéon y décrit des tableaux de Monet, Renoir et Rafaelli.

Et, à la fin de cet été 1886, l’exposition de la Société des artistes indépendants lui donne à nouveau l’occasion d’exprimer son admiration pour les tableaux de Seurat, Signac et Lucien Pissaro, et de remarquer Albert Dubois-Pillet, lui aussi pointilliste.

Ce courant pictural constitue alors, pour l’auteur, une "réforme technique profonde" ; il semble y voir l’avenir de la peinture.

La couverture de l’ouvrage représente d’ailleurs le portrait très original de Félix Fénéon, réalisé par Paul Signac.

Le texte est illustré de nombreuses toiles des impressionnistes et "néo-impressionnistes", ce qui permet au lecteur de confronter son point de vue avec celui de l’auteur.