Une meurtière conjugale, une inspectrice de police taupe chez des militantes féministes, des flics basiques, un acteur effacé homme au foyer époux d’une comédienne à succès s’entrecroisent de manifestations, infiltrations, accusations, injonctions patriarcales, revendications matriarcales, cris de harpies des « Hardies », au seul nom de l’égalité à partager dans un mutuel respect de liberté plutôt qu’un sempiternel rapport de domination /soumission.
Le sujet est sociétal, son discours est juste et son engagement vertueux, les situations sont rebondissantes et leur engrenage drolatique malgré certaines outrances, les sentiments sont conflictuels et leur résolution finale onirique s’épanouit en chimère poétique. Les acteurs font rivaliser leurs talents de l’hystérie (Melha Bedia et Judith Chemla) à l’émotion (Léa Drucker et Julia Piaton) jusqu’à la perfection (Benjamin Lavernhe) et sur les notes doucereuses de Vincent Delerm , la comédie vibre des contradictions du seul genre humain pour les dénoncer, en débattre et les apaiser.
Michel Leclerc après « Le nom des gens », « La lutte des classes », « Les goûts et les couleurs » ... » poursuit son œuvre de militant humaniste par le cinéma.
1h43’- Farces et attrapes
Récompense: Festival de l’Alpe d’Huez 2025 : Prix d’interprétation masculine Benjamin Lavernhe.