« Je suis un monde à moi tout seul » déclarait le poète. Mais de celui-ci, la fin ne concerne que moi.
Pour le cosmologue que je suis, le "monde" signifie l’univers entier rempli d’étoiles, de galaxies… de trous noirs. Son évolution se mesure en milliards d’années. Nous aimons jouer à la prédire, y compris celle de notre Système Solaire. Mais il apparait que cela ne nous concerne guère.
Mais où va ce monde que nous qualifions d’humanité ? Notre "civilisation", distincte de celles des sumériens, des mayas ou des néandertaliens … évolue. Elle se constitue d’un mélange de nos institutions politiques, juridiques, économiques, commerciales… liées à nos habitudes diverses. Aucune civilisation n’a su prédire son évolution. N’ayons pas la prétention de prédire la nôtre. Mais nous pouvons relever quelques signes. Le plus important est sans doute son lien avec cet autre monde que constitue la biosphère avec son environnement. Elle nous abrite et nous l’exploitons ; elle conditionne notre évolution et nous conditionnons la sienne. Où cela peut-il nous mener ?
Les recherches de Marc Lachièze-Rey portent sur la cosmologie (notamment les problèmes de la masse cachée et de l’énergie noire), la physique théorique et la gravitation, la nature du temps et de l’espace. Il est notamment l'auteur de Gravitation. Dépasser Einstein, du Big-Bang aux trous noirs (Flammarion).
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