Baster

Isabelle Rivals

Utilisé surtout en suisse, le verbe signifie céder, renoncer, reculer, capituler. Il vient de l'italien bastare "suffire", lui-même du latin populaire bastare "porter", d'où le sens de supporter, durer, suffire, mais aussi de s'incliner. Le terme se rattache au grec ancien bastazein, que l'on retrouve dans le grec moderne βαστάζω "porter" et βαστώ "supporter" (entre autres).

"Mais que faire de ces intersectionnalités, ces microcosmes sociaux qui revendiquent le devant d’une scène qui leur aurait été interdite ? Ces gens ont les même droits et devoirs que moi-même, ni plus ni moins ; et comme pour moi, aucun reliquat passé ou présent ne leur est dû ni les rend débiteurs de quiconque. En tant qu’êtres humains ils méritent mon respect, c’est-à-dire la reconnaissance de leur personne et de leur vie ainsi que, si nécessaire, ma protection. La liberté d’association leur est aussi garantie, ils peuvent donc former des groupes qui peuvent représenter certains de leurs intérêts au sein de notre société déjà bien diverse. Mais trop souvent leurs revendications sont exclusives, concernant par exemple un statut spécial à accorder à une minorité (affirmative action) alors que les pluralités devraient baster puisque coupable de leur histoire de domination ou de colonisation. Des groupuscules sociétaux rejettent alors la société dans laquelle ils vivent et qui pourtant les protège." Extrait de l'article de Michel de Rougemont intitulé "Diversité et inclusion obligatoires ? NON !" publié sur son blog ce 5 janvier.
 

Je vous présente mes meilleurs vœux pour 2024 !